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 Voiceless Fear .500.

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Nélia
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MessageSujet: Voiceless Fear .500.   Voiceless Fear .500. EmptyMar 11 Juin - 16:39

PREMIER CHAPITRE.

«Aujourd'hui est un jour de fête. Comme chaque douze mai depuis exactement trois ans, nous célébrons la victoire de nos troupes contre les révolutionnaires nommés 500.
Pour les plus jeunes, l'histoire est simple. Un groupe de barbares s'est formé il y a quelques années au cœur des bidonvilles de Prame, voulant se rebeller contre notre belle société. Notre équilibre ne leur plaisait pas et ils n'avaient comme unique but que de créer la panique et semer la mort parmi nous tous. Des manifestations d'une violence inouïe ont alors eu lieu dans les quartiers de Lens, Victy et Alguera. Une vingtaine de membres de M.A.E.G. (Mouvement Anti-Émeute Gouvernemental) ont été tués, au grand malheur de leurs familles. Des innocents ont vu leur vie défiler devant leurs yeux ce douze mai là. Il y a trois ans. Mais nous avons eu la victoire. Les révolutionnaires ont tous été arrêtés, au grand bonheur des gens de paix.

Bonne commémoration à tous!»

Journal officiel du Gouvernement de Prame.




«Aujourd'hui... Est une journée de deuil. La pluie résonne sur nos toits, nous rappelant celle qui tomba en ce douloureux douze mai, il a trois ans jours pour jours. Beaucoup d'innocents, de bonnes personnes, d'enfants sont morts lors de la dernière apparition de ce qui fut les Voiceless Fear. Une journée qui marqua les âmes et l'histoire de tous les habitants des bas-quartiers de Prame.
À tous les morts de ce groupe de révolutionnaires courageux, s'étant battus pour nous, pauvres et peureux, nous vous souhaitons de reposer en paix. Loin des tumultes de cette guerre interne qui n'en finit pas.
Aux rescapés et derniers membres restants, vivant cachés et reclus... Ne désespérez jamais. Vos rêves sont aussi les nôtres et ils vivent toujours en nous.

C'est la première et dernière fois de l'année où nous avons été permis de reprendre l'antenne. Passez tout de même une bonne commémoration.»


Antenne radio des bas-quartiers.




Vence éteignit la radio et se remit à observer le plafond avec attention. Les fuites étaient nombreuses, les lattes de bois gorgées d'eau et couvertes d'une mousse verdâtre peu ragoûtante. Quelques insectes rampant traversaient les interstices au risque de se voir aplatir par un des projectiles adroitement lancés par la demoiselle.
Mais aujourd'hui, elle n'était pas d'humeur à soulever quoi que ce soit afin de le lancer. Elle n'était même pas d'humeur à se lever elle-même.
Elle ramena son poignet gauche devant son visage et passa l'index sur le petit tatouage représentant un '500' qui y était gravé. Le douze mai était de loin le jour qu'elle aimait le moins. Sans compter tous les autres jours de l'année qu'elle passait à essayer vainement de... vivre.

«Vence. Vence.»

Elle se tourna vers l'entrée de ce qui était sa chambre. Un petit blond aux yeux verts comme les siens entra en trombe et vint s'asseoir sur le matelas à côté d'elle.

«Tu as entendu la radio Vence?»

Elle hocha la tête d'un air neutre et le ramena doucement près d'elle, le faisant se coucher. Le garçonnet se recroquevilla dans les bras de sa sœur en souriant.

«Tu me racontes une histoire pour m'endormir?»

Elle regarda l'enfant quelques secondes, interloquée.

«Il est déjà si tard...?»

Le blond lui montra son poignet où il avait maladroitement dessiner un montre à l'aide d'un morceau de charbon.

«Oui regarde, il est 21h passée!, dit-il avec un sourire fier.

-Ah oui forcément...

Vence sourit, se leva et se dirigea vers la fenêtre dont elle tira les rideaux légèrement hachés. Il faisait presque nuit, les rayons du soleil se faisant de plus en plus rares.

«Maman n'est pas rentrée?, demanda t-elle d'un ton presque inquiet.

-Non... Mais elle m'a dit qu'elle tarderait peut-être. Et que je devais veiller sur toi!

Il avait dit cette dernière phrase d'un air fier et en bombant le torse, ce qui fit rire doucement Vence.
Elle enviait beaucoup son innocence d'enfant et sa joie quotidienne. Comme s'il n'était jamais touché par les ennuis du dehors.
Elle se rassit sur le lit et passa le bras autour de lui pour à nouveau le serrer contre elle.

-Tu fais un très bon protecteur. Je suis très fière de toi.

-C'est vrai?!, dit-il en souriant.

-Oui. Vrai de vrai. Qu'est-ce que tu veux que je te raconte?

Il fit mine de réfléchir quelques secondes avant de demander doucement, en se serrant contre sa sœur «Le conte du Soleil». Elle sourit et l'aida d'abord à s'installer confortablement dans le lit, remontant le rideau troué et rongé lui servant de couverture jusqu'à ses épaules. Elle passa doucement les doigts dans ses cheveux dorés.

-Alors alors... Voilà donc ton histoire mon petit Thomas.

-Ouais!

-Ahah.
«Alors, il y a très longtemps, la Terre était couverte de neige et continuellement plongée dans les ténèbres. Un enfant, un petit garçon de ton âge à peu près, y vivait seul, marchant tous les jours sans but réel. Il n'avait rencontré que des gens cruels et des animaux féroces. Pourtant il espérait toujours trouver quelqu'un avec qui il pourrait être ami.
Un beau jour, il était dans une forêt incroyablement sombre, beaucoup plus sombre que toutes les autres et bien plus silencieuse. Il la traversait d'un pas inquiet, ne sachant pas trop que penser de ce pesant silence.
Au détour d'un grand chêne, il vit une petite lueur rougeâtre. Il s'en approcha doucement, attiré par la chaleur douce qui émanait de ce point. Il vit alors un papillon aux couleurs nouvelles, aux teins jamais vu par ses yeux. Il recula instinctivement avant de se rendre compte que l'insecte était dans un pitoyable état. Il le prit comme il pu au creux de ses mains, profitant aussi de sa chaleur.
Il passa ensuite 365 jour et une matinée à le soigner et à veiller sur lui. Il avait arrêté de marcher et c'était installé dans une grotte dans la forêt.
Il revint après avoir chassé un excellent gibier et fut extrêmement peiné de voir que son papillon et jusque là unique ami avait disparu. Alors il se remit à marcher dans l'espoir de le retrouver. Toujours dans le noir et le froid, mais ressentant au creux de son cœur un nouveau sentiment. Une chaleur douce et agréable...
Et il marchait, marchait et marchait, sans se retourner, et sans savoir que derrière lui voletait le papillon écarlate, réchauffant le monde et lui permettant de connaître le jour. Et partout où l'enfant passe la nuit arrive, mais toujours suivit d'un jour nouveau et tendre.»


©Sahora Isoya.
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Nélia
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MessageSujet: Re: Voiceless Fear .500.   Voiceless Fear .500. EmptyMar 11 Juin - 16:53

Elle avait raconter son histoire tout en câlinant le garçon. Celui-ci s'endormit dans les secondes qui suivirent la fin du conte. Il murmura un simple «c'est joli» et ferma ses yeux pour partir au pays des rêves. Vence quant à elle se décida à aller prendre une douche. Elle ne l'avait pas fait depuis son réveil, vers cinq heures du matin, faute d'ambition. À présent qu'elle sentait glisser l'eau effroyablement glacée sur sa peau, elle le regrettait. Il était rare qu'ils aient de l'eau et encore plus qu'elle soit chaude. La jeune fille serra les dents et entreprit de se décrasser autant qu'elle le pouvait. Démêlant au passage ses longs et fins cheveux couleurs ébène.
La douche était l'une des rares choses que Vence considérait comme inutile et pure perte de temps. Se laver, se sécher, se rhabiller... Tout cela demandait une consommation d'énergie tout à fait inutile et lui faisait porter le regard sur son physique, qu'elle avait en horreur. Une poitrine trop plate, des hanches trop peu dessinées, un corps trop fin... Trop osseux. Sa pauvreté se voyait à la façon dont ses os saillaient. Ses côtes, clavicules et phalanges étaient visibles de façon presque effrayante. Elle ouvrit et ferma les poings à plusieurs reprises, recourba ses orteils et les déplias aussi, observant les mouvements des tendons sous sa peau.
Une fois sortie de l'eau elle sécha ses cheveux et s'enroula une serviette autour du corps avant de s'écrouler sur son lit, papier et stylo en main. Elle se mit à noter avec rapidité et inspiration sur le morceau de feuille vierge, jusqu'à ce que l'encre se fasse tout à fait inexistante.

«Hm.»

Elle le balança de l'autre côté de la pièce et enfouit le document sous son matelas. Le bruit de la porte s'ouvrant lentement la fit sursauter. Elle reconnu les pas de sa génitrice et se détendit, tout en enfilant des vêtements.

«Salut maman.»

Un simple soupir lui répondit. Elle baissa les yeux et mordilla sa lèvre inférieure. Elle aurait voulu plus d'attention. Un «bonjour, comment ça a été ta journée?», «ton frère dort bien?». Mais elle avait apprit à ne pas trop rêver. Elle se forçait à ne plus rêver. En vouloir à sa mère était aussi impossible après tout ce que la femme avait subit par sa faute. Une mort... Subite, incroyable, injuste, cruelle. Vivre cachée, loin de tous, à se prostituer pour nourrir ces enfants. Vence s'en voulait et ressentait chaque jour un peu plus la haine que sa mère nourrissait pour elle.

«Thomas dort déjà. Je vais me coucher moi aussi. Ne tarde pas trop et n'oublie pas de...

-Je sais. Tais toi.»

Le ton était sec et dur. Mais Vence y sentait déjà une note fortement alcoolisée.
La jeune fille aux cheveux d'ébène soupira, se glissa sous son drap, recroquevillée en boule et s'endormit lentement, bercée par les pas lents et mornes du défilé de commémoration au dehors.



Chapitre 1 dédicacé à mon petit-frère (le conte était pour lui à sa création) et à mon grand frère spirituel qui fut le premier à lire mon manuscrit. ❤

©Sahora Isoya
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Takeda
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MessageSujet: Re: Voiceless Fear .500.   Voiceless Fear .500. EmptyMar 11 Juin - 17:21

Je ne sais pas si on peut dire son avis mais...

1) Ton écriture est plaisante, elle nous attire à entrer dans l'histoire...

2) Je trouve que certaines phrases sont mal formées, dont certaines seraient encore plus touchantes/choquantes en inversant 2-3 mots.

3) Il y a seulement 3-4 fautes ce qui est très bien. Etant donné que je déteste les textes rempli de fautes...

4) J'attends la suite avec grand plaisir mais... Je te dirais d'essayer de bien décrire ce que ressentent les personnages. Ça donnerait à l'histoire encore plus d'émotions.

Continue~
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